Une reprise d activité entravée par les tensions inflationnistes
En 2022, avec l’allègement des restrictions sanitaires, l’activité économique guadeloupéenne se redresse.
Toutefois, le renforcement des tensions inflationnistes entrave la reprise.
Ainsi, les prix continuent d’augmenter en Guadeloupe (+3,6 %) dans un contexte de desserrement des restrictions sanitaires et d’instabilité liée au conflit en Ukraine. Les tensions inflationnistes amorcées en 2021, qui concernent surtout l’énergie, se renforcent en 2022 du fait d’importantes contraintes liées à l’offre. Ces tensions s’élargissent à d’autres postes de consommation, notamment l’alimentation, en lien avec la hausse des prix de production et des coûts de transport. La hausse des prix reste cependant à un niveau inférieur à celle de l’ensemble de la France (+5,2 %).
La consommation des ménages accélère après une année 2021 contrainte par la crise sanitaire et les conflits sociaux. Les importations continuent de progresser en 2022 (+24 %). Cela concerne particulièrement l’achat de véhicules : les nouvelles immatriculations de voitures particulières et commerciales augmentent ainsi de 8,9 %.
Les entreprises guadeloupéennes continuent d’investir cette année malgré un climat national et international d’incertitude économique. Ces investissements dynamisent la création d’emplois et influent sur la demande d’emploi dans un contexte où le taux de chômage (19 %) est deux fois et demi supérieur à celui observé au niveau national (7,2 %). La création d’entreprise est à son plus haut niveau des 20 dernières années avec 7 850 nouvelles immatriculations dont la moitié sous le statut de micro-entrepreneurs .
Dans la construction, après deux années de baisses successives, 3 100 permis de construire sont autorisés en Guadeloupe en 2022, soit 900 de plus qu’en 2021 (+34 %). En revanche, le nombre de logements commencés est en baisse de 16 % sur la période.
Après deux années consécutives de sécheresse en 2020 et 2021, certains secteurs de l’agriculture guadeloupéenne donnent des signes de reprise en 2022. Toutefois, la guerre en Ukraine qui a débuté en février 2022, génère une hausse significative des coûts pouvant contraindre de réduire la production.
Enfin, l’activité touristique se redresse nettement grâce au ralentissement de l’épidémie de Covid-19 sans pour autant retrouver son niveau de 2019. Dans le même temps le trafic aérien augmente de 62 % et atteint la barre des 2,1 millions de passagers. Dans le transport maritime, les passagers sont également de retour, le trafic augmente de 46 % avec notamment le retour de la croisière en novembre.