Les temps forts de la journée internationale pour les droits des femmes

Mis à jour le 09/03/2021

La journée du 8 mars est désormais une date phare pour l’égalité et les droits des femmes sur l’ensemble du territoire national. Les manifestations sont dématérialisées dans le cadre des mesures sanitaires.

Parcours de femmes face à la Covid

La direction régionale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes et le multiplex CINESTAR by CARIBBEAN CINEMAS organisent un talk-show qui s’articulera autour d’une discussion sur les femmes évoluant dans des environnements à prédominance masculine afin d’aider à ce que la société prenne conscience de la persistance des stéréotypes de genre dans le milieu professionnel.

Il s’agira d’un plateau, respectant les règles sanitaires en vigueur, en salle CXC 1 du Multiplexe CINESTAR. L’émission sera retransmise via facebook live, mais également par toutes les chaînes de TV et radios prêtes à relayer plus largement un tel message.

 Au travers de témoignages, des spectateurs (trices) et téléspectateurs (trices) découvriront le récit d’aventures humaines au féminin, de parcours, pas toujours linéaires, de femmes inspirées et inspirantes ! Des femmes ainsi érigées comme modèles jouant un rôle crucial dans la promotion de l’égalité des sexes et la lutte contre les stéréotypes sexistes et notamment dans une période cruciale avec la gestion de la crise sanitaire de la Covid 19.

 Les invitées jouiront parfois d’une certaine notoriété locale, d’autres seront de parfaites anonymes, mais elles auront généralement toutes eu une expérience professionnelle au cours de laquelle il aura fallu outrepasser les freins et faire preuve de force de caractère. Elles se confieront sur les moyens qu’elles se sont donnés pour réussir, échangeront leurs points de vue et leurs analyses.

Lors de la prise de parole de chaque invitée, une photo fournie par l’invitée (ou par l’équipe du CINESTAR) sera projetée sur écran de fond pour représenter l’un des meilleurs moments de sa carrière.

Le prix des 1 000 possibles

À l’occasion du 8 Mars, Journée internationale des droits des femmes, Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, lance l’opération « 1 000 Possibles » : des lettres écrites par des femmes françaises aux 1 000 petites filles qui naîtront le 8 mars 2021 ainsi que la première remise du « Prix des 1000 Possibles – Les Médailles de l’Égalité » à 18 associations qui valorisent des initiatives citoyennes en faveur de l’égalité ainsi qu’à 18 femmes françaises, héroïnes du quotidien et véritables rôles modèles pour la nouvelle génération.

Lettre à 1 000 petites filles :

Comme chaque jour en France, environ 1 000 petites filles naîtront ce 8 mars 2021, Journée internationale des droits des femmes. À cette occasion, le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances a souhaité inspirer ces 1 000 petites filles à l’aube de leur vie en leur donnant à voir tous les possibles qui s’offrent à elles. Pour ce faire, près de 100 femmes françaises ont été invitées à leur écrire une lettre inspirante.

Si chacune de ces lettres a vocation à passer le relais de l’Égalité restant à conquérir aux petites filles, elle délivrera également un message universel d’espoir : rien ne sera impossible pour vous qui serez les femmes de demain.

Le « Prix des 1 000 possibles – Les médailles de l’Égalité » : Pour revoir l’évènement en direct

Le Premier ministre préside ce lundi à 10h la cérémonie de remise de la médaille de l’égalité et du prix des "1 000 possibles". A cette occasion Annick Solvar, présidente de l’incubateur "Les premières de Guadeloupe", a été mise en valeur avec 17 autres femmes qui mènent des actions remarquables dans les territoires et qui reçoivent une médaille de l’égalité, ainsi que 18 projets associatifs locaux en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, eux aussi ancrés dans 18 territoires de France hexagonale et des Outre-mer, et qui recevront un prix des 1 000 possibles.

Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, déclare : « L’égalité n’est pas innée, c’est un acquis. Malgré les progrès accomplis grâce à l’engagement de personnalités inspirantes telles que Simone Veil, Gisèle Halimi ou Simone de Beauvoir, le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes reste toujours d’actualité. Les inégalités auxquelles sont confrontées les jeunes filles et les femmes tout au long de leur vie se manifestent encore dans tous les interstices du quotidien et ne connaissent aucune frontière géographique, sociale ou culturelle. En ce 8-Mars, Journée internationale des droits des femmes, j’ai souhaité adresser un message d’espoir aux 1 000 petites filles qui verront le jour à travers une lettre qu’elles recevront signée d’une femme dont elles pourront, plus tard, puiser de l’inspiration. Ces rôles modèles, qui tracent la voie, sont précieux et vecteurs de transmission. « 1 000 Possibles » a vocation à passer un message : être une femme ne nous empêche pas de croire en l’incroyable et de prendre non seulement sa vie mais le monde en main. Les héroïnes du quotidien sont partout autour de nous. La crise sanitaire que nous traversons l’a illustré de manière éclatante : les femmes ont été partout en première ligne. La culture de l’égalité doit dès lors, plus que jamais, être raffermie et insufflée aux jeunes générations, filles et garçons ». 

Cette opération s’adresse à toutes les femmes qui veulent transmettre un message intergénérationnel. Les batailles d’hier et les combats d’aujourd’hui en faveur des droits des femmes constituent de réelles sources d’inspiration pour demain. L’actualité nous rappelle que la vigilance ne doit jamais retomber en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

Inspirer les 1 000 petites filles qui naîtront le 8 mars 2021 et donner confiance à toutes les femmes, tel est l’objectif de la campagne des #1000Possibles.

Télécharger Lettres PDF - 5,38 Mb - 08/03/2021
Télécharger Dossier-de-presse-8-mars-1000Possibles-2 PDF - 3,42 Mb - 08/03/2021

Vous êtes féministe, devenez policière, policier, gendarme, sapeur-pompier

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Télécharger DP campagne Vous êtes féminsite 08_03_2021 PDF - 0,45 Mb - 08/03/2021
Télécharger Plan d'action MI EGALITE PROFESSIONNELLE PDF - 1,79 Mb - 08/03/2021

14 % d’écart de salaires entre les femmes et les hommes au sein de la fonction publique d’État

Fin 2018, 38 440 personnes travaillent dans la fonction publique en Guadeloupe, soit près d’une personne en emploi sur trois. Les femmes représentent 62 % des agents de la fonction publique.

Les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes persistent. C’est dans la fonction publique d’état (FPE) que cet écart est le plus important. Ces inégalités salariales s’expliquent par le fait que les femmes et les hommes n’occupent pas les emplois de même niveau ou domaine.

Les femmes sont sous-représentées parmi les agents occupant des postes de direction et de l’encadrement supérieur.

La mixité au sein des armées

Maitre Dyna, 20 années d’engagement au sein de la marine Nationale.

En 2001, à 21 ans, la maitre Dyna s’engage dans la marine Nationale et signe un premier contrat de trois ans en tant qu’engagé initial de courte durée (EICD). Elle effectue alors plusieurs postes au sein de différents services sur la base navale de Toulon. C’est grâce à ses rencontres professionnelles et à sa motivation, qu’elle obtient, en 2005, son brevet d’aptitude technique (BAT) en spécialité secrétariat. A l’issue de cette formation maritime et militaire d’une durée de six mois à Cherbourg, elle retourne à Toulon et poursuit sa carrière avec notamment une mission à l’action sociale des armées de 2009 à 2012.

En 2012, la maitre Dyna est affectée pour une première campagne outre-mer de trois ans sur l’île aux fleurs, en Martinique pour une durée de trois ans. Guadeloupéenne, cette mutation la ravie puisqu’elle se rapproche de ses origines, de sa famille. Elle a travaillé au bureau des passages, au bureau d’aide et conseil aux familles et a été secrétaire du commandant de la base navale de Fort-de-France. Au quotidien, elle est chargée d’assister dans la gestion et l’organisation administrative de sa direction. En 2015, elle retourne à Toulon au sein du secrétariat général du commandant en chef pour la méditerranée (CECMED) avant d’effectuer une année au groupement de fusiliers marins Méditerranée (GFM) où elle a la gestion des demandes d’habilitation défense.

A l’été 2019, son mari, marin embarqué, est muté en Martinique. La maitre Dyna prend donc un congé parental pour le suivre. Celui-ci aura été de courte durée puisqu’elle saisit une opportunité et devient la responsable de tous les réservistes qui travaillent au sein de l’Etat-major interarmées (EMIA) des forces armées aux Antilles (FAA). C’est pour elle, une nouvelle expérience davantage axé sur les ressources humaines où elle suit avec attention l’activité de ces 25 personnes qui consacrent une partie de leur année à l’armée en marge de leur profession civile.

Maman d’un jeune enfant scolarisé en première année de maternelle, la maitre Dyna adapte son emploi du temps en conséquence et selon les absences de son conjoint pour concilier au mieux sa vie personnelle et professionnelle. Un challenge qu’elle relève à la perfection.

 

Commissaire de 1ère classe Martine, des frégates en Atlantique et Océan Indien à l’action de l’Etat en mer (AEM) aux Antilles

Pour la commissaire Martine, tout commence au lycée, lorsqu’elle est convoquée à sa journée défense et citoyenneté (JDC). Au-delà de découvrir les multiples métiers et spécialités (civiles et militaires) qu’offre le secteur de la défense, cette journée est, pour Martine, un premier contact direct avec la communauté militaire. Elle décide alors de faire une préparation militaire marine (PMM) à Lyon. Son but ? Découvrir le quotidien des militaires par des mises en situations concrètes. D’une simple curiosité, cette expérience va révéler chez elle un véritable intérêt pour l’institution et les questions de défense.

C’est donc tout naturellement qu’après une licence de droit, elle s’oriente vers un master de droit international spécialisé dans le droit des conflits armées. Son intérêt désormais confirmé pour les questions de défense la pousse à réaliser des stages auprès de l’attaché de défense de Rome ainsi qu’au sein du bureau juridique d’une entreprise française d’exportation de matériel militaire. Elle profite également de ces années d’études pour participer au séminaire « IHEDN [1]-Jeunes » qui lui permet de se familiariser avec les grands enjeux et défis de la défense, de la sécurité nationale et des relations internationales. A la suite de ces expériences très enrichissantes, sa décision est prise : Martine souhaite devenir militaire. Elle met toutes les chances de son côté en effectuant une année de préparation aux concours administratifs.

Tout en préparant le concours de commissaires des armées, elle effectue une préparation militaire supérieure (PMS) à Paris afin de consolider ses connaissances du monde militaire. En 2014, elle est reçue au concours de commissaire et choisit l’ancrage « Marine ». Sa carrière d’officier débute. En 2016, elle embarque sur le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre pour la mission « Jeanne d’Arc » qui lui permet de mettre en pratique l’enseignement théorique reçu durant ses deux années d’école militaire. Ces cinq mois de navigation lui permettront de parcourir l’Océan Indien, du royaume d’Oman aux Seychelles, en passant par le Vietnam et l’Australie. A l’issue de sa « Jeanne », Martine devient la commissaire de la frégate de surveillance Nivôse basée à la Réunion puis, en 2017, de la frégate anti-sous-marine La Motte-Picquet basée à Brest.

« Mes premières années de carrière en tant commissaire sur le Nivôse et le La Motte-Picquet étaient particulièrement intenses et enrichissantes. Sur un bâtiment de la Marine nationale, le commissaire du bord est pleinement intégré à l’équipage et participe directement à ses missions opérationnelles. Mes prérogatives étaient très diversifiées et c’est ce qui en faisait la richesse du poste : responsable des marins en charge de la gestion des vivres et des cuisines du bord, des ressources humaines, de l’administration générale, le commissaire est également chef de cabinet et conseiller juridique du commandement (principalement lors des opérations de lutte contre le narcotrafic et de contrôle de police des pêches). J’étais également chef de quart en passerelle (chargé de la navigation) et officier de quart aviation (je gérais les appontages et décollages des hélicoptères à bord de la frégate. »

Depuis 2019, la commissaire Martine travaille au sein des forces armées aux Antilles (FAA) en tant qu’adjointe au chef de la division de l’état en mer (AEM). Ses missions quotidiennes couvrent un large éventail allant de la réglementation des activités en mer au soutien des bâtiments de la marine nationale lors d’opération de la lutte contre les activités maritimes illicites (piraterie, narcotrafic, pêche) en passant par la protection de l’environnement marin. C’est également dans le cadre de ses fonctions qu’elle organise des exercices de gestion de crise en mer dans les domaines du sauvetage de grande ampleur, de la lutte contre la pollution ou encore de l’assistance à navire en difficulté.

« L’action de l’état en mer est un domaine passionnant car il regroupe un nombre d’activités très variées qui ont du sens dans un territoire comme la Martinique. Nos interlocuteurs sont nombreux ce qui permet des échanges riches. Nous travaillons avec les forces armées aux Antilles évidemment, mais également avec les préfectures des îles françaises, les douanes, la gendarmerie, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS), les directions de la mer, etc. Cette première affectation à terre a également été l’occasion de concrétiser mon projet de maternité et me permet ainsi de voir grandir mon fils (de huit mois aujourd’hui) tout en occupant un poste passionnant et stimulant intellectuellement. »

Depuis l’été 2019, la commissaire Martine est référente mixité-égalité de l’état-major interarmées des FAA. Ce rôle, qu’elle prend à cœur, a pour but de sensibiliser le personnel aux enjeux de la mixité et de l’égalité dans le milieu professionnel et d’être à l’écoute de tous afin de lutter contre toute forme de discrimination ou de harcèlement.

[1] L’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), fondé en octobre 1936, est un établissement public administratif français d'expertise et de sensibilisation en matière de Défense, placé sous la tutelle directe du Premier ministre.

Télécharger Dossier de presse - La mixité dans les armées PDF - 4,66 Mb - 08/03/2021