Sargasses : la première brigade verte est constituée

Mis à jour le 27/08/2019

Avec le président de la communauté du Nord Basse-terre, Pôle emploi et l’ADEME, le préfet a procédé à la signature de douze contrats de travail aidés pour constituer la première brigade verte de lutte contre les sargasses, en Guadeloupe.

Ce mercredi, l’ambiance était studieuse et l’émotion palpable chez les douze recrues de la première brigade verte formée pour nettoyer les plages des sargasses. C’est donc la communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT) qui a donné le coup d’envoi à ce dispositif prévu dans le protocole de mobilisation et de solidarité, signé par l’Etat, l’ADEME et les collectivités locales, le 20 juin dernier, lors de l’assemblée générale de l’association des maires de Guadeloupe.

Le temps est à l’action

« Le temps est à l’action a déclaré le préfet Jacques Billant. Il faut désormais que les autres communautés d’agglomération de l’archipel se saisissent des outils qui sont mis à leur disposition. L’État a prévu de financer un contingent de 100 personnes qui sera recruté par Pôle Emploi. Cela représente sur un an, plus de 1, 6 millions d’euros entre, d’une part le paiement des salaires, et, d’autre part, l’équipement et la formation des agents assurés par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie (ADEME). »

Le président de la CABNT et maire de Lamentin, Jocelyn Sapotille, se félicite, quant à lui, de la réactivité des services de l’État. « Derrière les paroles, des actes, a-t-il dit. Nous vous remercions M. le Préfet de votre célérité car, moins d’une semaine après notre demande, nous avons déjà nos recrues. »

Une équipe de douze hommes très motivés qui ont été sélectionnés sur les six communes composant la CABNT. « Leur mission concernera en priorité les plages de Petit-Bourg et de Goyave, a poursuivi Jocelin Sapotille, et dans une moindre mesure, celles de Deshaies. »

Une première formation attend les nouveaux agents pour les préparer à leur emploi. Il est également prévu, avec l’Ademe, de les former au métier d’ambassadeur de tri, une mission qu’ils réaliseront en dehors des périodes d’échouage des algues. « Cette expérience doit aussi vous offrir une perspective de transition professionnelle, a souligné le préfet qui a encouragé chacun à s’investir dans cette mission d’intérêt général de la plus haute importance pour le quotidien des Guadeloupéens, mais aussi pour l’économie et l’image de l’île.

Un appel à projets pour des solutions pérennes

Parmi les autres mesures prévues dans le protocole de mobilisation face aux sargasses, l’ADEME avec la Région Guadeloupe et le Conseil départemental viennent de lancer un appel à projets pour identifier des solutions à moyen et long terme permettant de :

  •  Disposer de moyens de collecte, ou de moyens de prévention non impactant sur le milieu naturel, peu onéreux et innovants afin d’éviter l’échouage des algues ou de faciliter la valorisation des algues,
  •  Identifier et mettre en place des modes de valorisation des algues.

L’objectif est de mettre en place des solutions efficaces et pertinentes, adaptées au contexte guadeloupéen. Cet appel à projets est doté d’un fonds ADEME dédié de 800 000 euros. Il peut être complété, pour certains projets, par une dotation Région et/ou Département.

Les candidatures sont à déposer auprès de l’ADEME. Elles seront réceptionnées en deux temps :

- jusqu’au 1er septembre 2015, pour la clôture de la première vague de candidatures,

- au 12 octobre 2015, pour la seconde vague.

Consulter l'appel à projets

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