Plan Chlordécone IV : participez à la consultation publique

Le Plan Chlordécone 4 (PC4) entre dans sa dernière phase d’élaboration. Les Guadeloupéennes et Guadeloupéens sont appelés à participer à sa réalisation en donnant leur avis lors de la consultation publique, du 19 novembre au 20 décembre 2020.
Pour la première fois, un Plan Chlordécone est soumis à consultation du public.
Le contexte sanitaire actuel ne permet pas d’organiser des réunions publiques. Le Préfet de la région Guadeloupe a ainsi décidé d’organiser une consultation publique du 19 novembre au 20 décembre 2020.
L'ensemble de la population peut participer selon deux modalités :
• une consultation en ligne, via un site dédié ( https://consultationpublique-chlordecone.fr/) qui permet de donner un avis global et par thématique sur le projet de plan.
• une permanence en mairie, pour permettre à nos concitoyens qui ne sont pas à l'aise avec l'outil numérique ou qui veulent avoir un contact direct de pouvoir s'exprimer, de rencontrer un commissaire enquêteur. Quatre commissaires enquêteurs désignés assureront une permanence dans chaque commune du département. Des registres seront également ouverts en mairie et laissés à disposition de toutes les personnes qui souhaiteraient émettre un avis sur la totalité de la durée de la consultation.
L’objectif de cette consultation est de permettre à chacun de parfaire sa connaissance sur cette pollution et ses conséquences, et de formuler un avis sur le projet de plan.
Ce plan soumis à consultation reste donc un projet. Les remarques et observations, formulées lors de cette consultation que ce soit via internet ou en mairie, seront lues consciencieusement et prises en compte dans la rédaction du plan final.
Dernière ligne droite avant le lancement du Plan Chlordécone IV
Construit en concertation entre huit ministères et les acteurs locaux (services de l’État, associations locales, élus...), le Plan Chlordécone IV couvrira la période de 2021 à 2027.
Constitués en décembre 2019, six groupes de travail ont évalué les mesures mises en place dans le cadre du Plan Chlordécone 3 (PC3) et ont réfléchi aux évolutions à apporter au Plan Chlordécone 4. Ces groupes sont composés de l’ensemble des associations et des acteurs de la Guadeloupe et présidés par l'agence régionale de la Santé, la délégation régionale à la Recherche et à la Technologie (DRRT), la direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DAAF), la direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DEAL), la direction de la Mer (DM) et le rectorat.
Après plus d’un an de travail et de réflexion, le Plan Chlordécone 4 est un plan ambitieux, tant dans ses moyens que dans ses objectifs.
En effet, ce sont 92 millions d’euros qui seront affectés pour la totalité du PC4 contre 30 millions d’euros pour le PC3, soit une augmentation de près de trois fois le budget du plan III (2014-2020), et plus que la somme des budgets totaux des plans I, II et III depuis 2008.
Ces fonds sont répartis comme suit :
• 53 millions d’euros financés par les ministères et les établissements publics dont le PITE (Programme des interventions territoriales de l'État)
• 20 millions d’euros par les organismes sociaux
• 3 millions d’euros par le plan de relance
• 16 millions d’euros sollicités auprès des collectivités territoriales et des fonds européens.
Afin d’améliorer la coordination nationale et la transmission des informations entre les ministères et les acteurs du territoire, le Gouvernement a décidé de désigner un délégué interministériel qui sera placé entre le ministre des Solidarités et de la Santé et le ministre des Outre-mer. La procédure de recrutement est en cours.
En outre, la gouvernance se verra également consolidée par la constitution de Comités de pilotage nationaux et locaux pour chaque niveau puisse être représenté et que toutes les voix soient entendues.
Enfin le PC4 posera des objectifs clairs et ambitieux pour répondre aux besoins de la population et l'accompagner dans tous les domaines touchés par la pollution. Son ambition est également de réaliser un travail commun entre l’État, les collectivités locales et la société civile pour mieux protéger la population antillaise. Pour ce faire, il est organisé en 6 stratégies : 3 transversales (Communication, Recherche et Formation - Éducation) et 3 thématiques (Santé – environnement – alimentation, santé-travail et socio-économique).
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