La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté

Mis à jour le 12/12/2018

Le gouvernement a présenté le 13 septembre 2018 la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, fruit d'une large concertation entamée fin 2017 et conduite par la délégation interministérielle à la prévention et à la lutte de la pauvreté des enfants et des jeunes.

La présentation  de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté

Le Président de la République annonçait le 17 octobre 2017 le lancement d’une grande concertation sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. Organisée de janvier à mars 2018, la concertation sert à la définition d'une stratégie nationale, posant le cadre d’action pendant toute la durée du quinquennat.

La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté s’inscrit dans une double approche :

  • Un investissement accru en direction des enfants et des jeunes : parce que la lutte contre la pauvreté doit s’inscrire dans une logique d’investissement social et d’égalité des chances, mais aussi parce que la pauvreté touche particulièrement ces publics, la future stratégie prendra  comme point d’entrée la situation des enfants et des jeunes.
  • Un accent assumé sur la prévention et l’investissement social : la stratégie a vocation à  rompre le déterminisme de la pauvreté. Elle vise à faire la preuve que les politiques de lutte contre la pauvreté, qui contribuent à la prévention des ruptures ne sont pas seulement une charge, mais un investissement pour l’avenir

Afin de porter et de rendre visible cet effort dans la durée, le Président de la République a confié la mise en place de cette stratégie en Guadeloupe, au préfet.
Cette stratégie est conçue de manière concertée avec l’ensemble des acteurs et en veillant à permettre la participation des personnes concernées elles-mêmes, notamment à travers l'organisation de conférences régionales, dont la prochaine est prévue au premier trimestre 2019.

Les 5 engagements

Les 5 engagements de la stratégie pauvreté sont les suivants

- Engagement n° 1 : L’égalité des chances dès les premiers pas pour rompre la reproduction de la pauvreté au moyen de deux mesures phares :

1) un plan de formation et un nouveau référentiel pour 600 000 professionnels de la petite enfance ;

2) l’encouragement à la mixité sociale dans les modes d’accueil du jeune enfant appuyé par un bonus de « mixité sociale » dans l’accueil collectif pour 90 000 places et l’instauration du tiers payant du complément de mode de garde courant 2019 pour l’accueil individuel.

- Engagement n° 2 : Garantir au quotidien les droits fondamentaux de l’enfant via notamment une alimentation équilibrée pour tous : des petits déjeuners dans les territoires fragiles et des tarifs de cantines plus accessibles ainsi que des programmes d’accès à l’alimentation infantile. Une autre mesure de cet engagement inclut le projet d’adapter l’offre aux besoins des familles avec enfants (125M€ consacrées au développement et à l’adaptation de l’offre d’hébergement de de logement), de déployer un référentiel sur l’hébergement des familles avec enfants et de renforcer la prévention des expulsions dans le cadre du plan « Logement d’abord ».

- Engagement n° 3 : Un parcours de formation garanti pour tous les jeunes avec l’instauration d’une obligation de formation jusqu’à 18 ans. Au-delà de cet âge, et pour les jeunes les plus vulnérables, plus de 100 000 places par an en Garantie jeunes seront mobilisées. Des moyens nouveaux seront mis au service des solutions d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie des jeunes. Une attention particulière sera portée aux jeunes accompagnés par les services de l’aide sociale à l’enfance ( ASE) et, au biais d’un engagement contractualisé avec les départements pour les 18-21 ans, afin d’éviter que des jeunes se retrouvent sans solution d’accompagnement à la sortie de l’ASE. Plus de 100M€ seront consacrés à des solutions d’accompagnement vers l’emploi de tous les jeunes en complément d’une extension de la Garantie jeunes.

- Engagement n° 4 : Des droits sociaux plus accessibles, plus équitables, et plus incitatifs à l’activité avec le projet de simplifier le système des minima sociaux, de revaloriser la prime d’activité, et de garantir à chacun l’accès à une complémentaire santé.

  Engagement n° 5 : Investir pour l’accompagnement de tous vers l’emploi avec la création d’une « garantie d’activité » combinant accompagnement social renforcé et insertion pour l’emploi pour 300 000 allocataires par an ; et l’accueil de 100 000 salariés supplémentaires dans le secteur de l’insertion par l’activité économique pour favoriser le retour à l’emploi des personnes les plus fragiles. Ce cinquième engagement laisse apparaître une volonté de simplifier le parcours des allocataires du Revenu de Solidarité Active ( RSA) et de renforcer leur accompagnement.
 Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site internet : investirdanslessolidarites.gouv.fr

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